Mon premier hater đŸ„°

#14 - Je suis trop content ?

On a tous lu que prendre la parole sur internet quand on tenait des propos un chouia novateurs allait attirer quelques foudres.

Certain.e.s traversent des Ă©pisodes monumentalement dĂ©geulasses. Surtout des femmes. C’est important de relativiser l’envergure ce qui m’arrive : 1 petit hater de rien du tout.

À part les forums dĂ©but 2010, ou au tournant des Ă©lections sur Fb, je n’ai pas rencontrĂ© de friction en ligne.

L’illusion

J’ai naĂŻvement pensĂ© ne jamais rencontrer beaucoup d’autres critiques.

Peut-ĂȘtre du fait de mon expĂ©rience dans le domaine dont je parle le plus : le dĂ©veloppement d’un artiste dans l’industrie musicale moderne.

Peut-ĂȘtre parce que je donne les sources des propos que je tiens qui ne font pas partie de ce champ Ă©troit.

Peut-ĂȘtre (probablement) parce que je suis un homme blanc cis qui n’a pas l’habitude de ces comportements.

Bref, je pensais ĂȘtre tranquille.

Jusqu’à il y a quelques jours


La newsletter est rĂ©putĂ©e ĂȘtre un espace safe, car elle n’abrite que des gens qui ont fait le choix de te suivre. Que nenni !

Pour changer des forums, cette fois ce n’était pas un prĂ©-pubĂšre qui m’insulte parce que je n’aime pas sa guitare.

LĂ , c’est quelqu’un qui menace carrĂ©ment de me signaler parce qu’il trouve que je ne devrais tout simplement pas parler de santĂ© mentale Ă  des artistes depuis ma position mi-artiste/mi-industrie.

Frustration

Cette personne a d'abord dissimulĂ©e son activitĂ© professionnelle. Voulait me faire dire que j’avais un Master en psychologie. (C’est pourtant clair sur mon site que je ne suis pas psychologue).

J’aiguille les personnes qui pourraient avoir besoin de tels professionnels. Je partage souvent, sur ma newsletter et mon site le document que j’ai prĂ©parĂ© qui contient des ressources utiles pour musiciens qui souhaitent un suivi psychologique. Une chose que je recommande vivement !

AprĂšs 3-4 Ă©changes de mails, cette personne rĂ©vĂšle qu’elle est psychologue de mĂ©tier et qu’elle voit beaucoup de dĂ©rives autour de la santĂ© mentale.

TrĂšs conscient de ces dĂ©rives, avant de commencer mon activitĂ©, aprĂšs ma formation au coaching de vie, j’ai suivi une formation “Premiers Secours en SantĂ© Mentale” dont le formateur Ă©tait un psychologue et dont un tiers des personnes qui assistait Ă  la formation Ă©taient
 des psychologues !

Je crois qu’il y a grand besoin d’une prise en compte de la santĂ© mentale de l’artiste dans l’industrie musicale. Une prise en compte qui ne se substitue pas aux professionnels.

Une prise en compte supportĂ©e par des acteurs qui utilisent leur formation aux Premiers Secours en SantĂ© Mentale. Qui informent et accompagnent l’artiste vers des professionnels formĂ©s le cas Ă©chĂ©ant.

Cauchemar


Ravi que quelqu’un avec un supposĂ© master en psychologie (et un musicien !) rĂ©agisse sur mon contenu, j’ai rebondi sur ses doutes en proposant une collaboration :

Je t'invite Ă  relever les dĂ©rives que tu constates sur la santĂ© mentale venant de ma part. Ça serait trĂšs utile, et Ă©videmment si ce sont des corrections importantes, j'en ferais part Ă  mes lecteurs en te mentionnant et te remerciant.

Moi

J’ai envoyĂ© ce type de message plusieurs fois lors de nos Ă©changes sans jamais obtenir de rĂ©ponse sur ce qui posait problĂšme dans mes propos.

Puis dans sa derniÚre réponse, les choses empirent et des menaces apparaissent :

Je vais te signaler Ă  la miviludes car tes propos sont graves.

Newsl’hater

Pour la petite info, la Miviludes est une agence gouvernementale chargée de combattre les dérives sectaires.

Résolution

Devant tant d’aggressivitĂ© deux choses me sont revenues en tĂȘte :

  • Sur internet, n’importe qui peut prĂ©tendre ĂȘtre qui il veut. Un hater va agiter une qualification imaginaire pour faire taire celleux qui dĂ©rangent.

  • Son attitude trĂšs vindicative et surprenante de la part d’un professionel du soin m’a fait penser Ă  cette citation de Asimov :

La violence est le dernier refuge de l'incompétence

Isaac Asimov

J’ai tendance Ă  faire attention Ă  ce que j’écris. En plus de sourcer mes rĂ©flexions dans le Ă©crits d’auteurs et dans des Ă©tudes, j’ai consultĂ© une psychologue Ă  plusieurs reprises et discutĂ© de cette initiative entrepreneuriale qu’elle n’a pas remise en cause.

Ça me donne envie de te demander :

  • As-tu l’impression que mon contenu soit sectaire ?

  • Est-ce que je me base juste sur mes propres opinions ? Est-ce que je donne des sources extĂ©rieures sĂ©rieuses ?

  • Est-ce que je tente de t’attirer dans un circuit fermĂ© oĂč est-ce que je t’encourage Ă  aller vers d’autres professionnels ?

Conclusion

Les personnes plus aguerries aux haters que moi et qui me lisent souriront probablement de ma maladresse : est-ce que je sers vraiment ma cause et mon propos en partageant cette anecdote ?

Je suis trĂšs ouvert Ă  leurs suggestions 😃 

MĂȘme si je n’en suis pas super content, ça me rappelle Ă  la rĂ©alitĂ© : on dĂ©plaĂźt forcĂ©ment Ă  certains quand on propose un contenu un chouia novateur.

C’est mĂȘme plutĂŽt une bonne nouvelle que mon contenu ne laisse pas indiffĂ©rent. Merci newsl’hater 😘 

J’espĂšre que ce partage d’expĂ©rience te servira Ă  toi aussi ! Je t’invite Ă  rĂ©pondre aux questions posĂ©es un peu plus haut et Ă  partager les expĂ©riences similaires que tu as pu vivre.

PS : je tiendrai demain un stand Ă  la JIMI (le salon des indĂ©s et de l’autoproduction) pour celleux qui voudrait m’y rencontrer !



En attendant,

Prends soin de toi,

Ludo

Reply

or to participate.