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Concurrence hors-sujet
#28 - fais briller ta singularité musicale
Je vais te montrer comment attirer plus d’oreilles vers ta musique sans la changer. À trouver ton public sans piquer celui des autres musicien·nes.
Tu as dépensé beaucoup de ressources (temps, argent,…) à créer ton son, ton identité, tes morceaux. C’est pas pour devoir en changer. Pas pour que ça sombre dans l’oubli non plus.
L’idée d’être en concurrence avec d’autres artistes te dérange.
Ça tombe bien, ce n’est même pas la meilleur façon de développer ta carrière.
Affirme ta singularité musicale et démarque toi sans changer ta musique
Sortir des océans rouges
“Mais la concurrence, c’est le jeu ma pauvre Lucette !”
Nager mieux, dans un océan bleu
Application à ta musique
Sortir des océans rouges
Tu es déterminé·e à faire entendre ta voix distinctive dans un paysage musical saturé, sans compromettre ton authenticité.
A briller dans l'industrie musicale en restant fidèle à ta vision artistique. Sans te te mettre en concurrence avec d’autres artistes que tu apprécie.
Ce qui t’en empêche, c’est le discours qui tourne dans ta tête, que tu entends parfois dans la bouche d’autres artistes : “Mais la concurrence c’est le jeu ma pauvre Lucette”.
Cette idée que les règles ou le sort sont ainsi, que tu n'a pas d'autre choix que de t'y conformer.
Pourtant, avec son approche novatrice, une stratégie marketing développée en 2005 et qui explique le succès de géants comme Netflix, va t’aider à briller dans un secteur où la concurrence est faible.
Sans changer ce que tu fais. Chiche ?
“Mais la concurrence, c’est le jeu ma pauvre Lucette !”
Ce refrain, est un piège qui peut étouffer ta créativité et te limiter dans ton développement artistique. L'idée que tu dois te mesurer à tes pairs, te battre pour une part du gâteau musical, peut te paraître naturelle.
Mais cette mentalité perpétue un cycle de compétition stérile et te maintient dans une vision étroite de ce qu'est le succès artistique.
En adoptant cette perspective, tu te mets implicitement et inconsciemment en compétition avec chaque autre artiste, cherchant à les surpasser ou à les imiter pour gagner une place dans l'industrie musicale.
Cela génère du stress, de l'insécurité et même un sentiment de découragement lorsque tu te compares aux autres et que tu te sens toujours en retard ou en infériorité.
Pourtant la musique n'est pas un jeu à somme nulle où il n'y a qu'un nombre limité de gagnants. En adoptant une approche basée sur l'océan bleu - que je vais t’expliquer- tu peux créer un espace unique pour toi-même, où la concurrence est insignifiante.
En te concentrant sur ce qui te rend authentique et original, tu peux attirer un public qui apprécie véritablement ta musique pour ce qu'elle est, sans te soucier de rivaliser avec d'autres artistes.
Nager mieux, dans un océan bleu
Commençons par expliquer cette stratégie de l’océan bleu sans l’adapter à la musique.
L'approche de l'océan bleu consiste à créer un espace de marché où la concurrence est pratiquement inexistante en axant sa communication sur les éléments qui te différencient. À partir de là plus besoin de battre la concurrence. L’objectif est de rendre la concurrence hors-sujet.
Au lieu de rivaliser dans un océan rouge, où les eaux sont troubles avec la concurrence féroce, l'océan bleu représente un domaine vierge où les règles du jeu sont définies par l'entreprise elle-même. Plutôt que de se battre pour une part de marché existante, les entreprises créent de nouveaux marchés ou redéfinissent ceux existants en offrant quelque chose de nouveau et de distinctif.
Prenons l'exemple de Netflix. Lorsque Netflix a émergé sur le marché, l'industrie du divertissement était dominée par les chaînes de télévision traditionnelles et les locations de DVD. Plutôt que de lutter pour obtenir une part du marché déjà saturé de ces entreprises, Netflix a opté pour une approche différente en proposant un service de streaming en ligne, offrant une vaste bibliothèque de films et de séries télévisées à la demande.
Plutôt que de communiquer sur ce qui la rapprochait de ses concurrents (la qualité des séries, l’accès à des milliiers d’heures de divertissement) elle a mis l’accent sur ce qui la différenciait.
En mettant l’accent sur sa différence, Netflix a créé un océan bleu dans l'industrie du divertissement. Ils ont ouvert de nouveaux horizons en offrant une expérience de visionnage pratique et personnalisée, éliminant ainsi le besoin de locations physiques et de programmation télévisée rigide. Cette innovation a attiré un nouveau public et a transformé la façon dont les gens consomment des contenus audiovisuels.
En se concentrant sur la création d'un océan bleu, Netflix a pu éviter la concurrence directe avec les acteurs établis de l'industrie et a ouvert la voie à une croissance exponentielle. Cette approche stratégique leur a permis de se positionner en tant que leader du marché du streaming, démontrant ainsi les avantages de sortir des sentiers battus et de créer un nouvel espace de marché où la concurrence est moindre et les opportunités de croissance sont vastes.
Application à ta musique
Pas besoin de changer ta musique pour créer ce fameux océan bleu. Juste la manière dont tu en parle. Les mots que tu utilise pour la présenter changent déjà tellement la perception qu’on en a.
Pour illustrer la force des mots pour guider les attentes de l’auditeur, voici un exemple concret et récent.
Mardi j’ai passé un peu plus d’une heure à travailler pour Orbaz. Il me confiait avoi été agréablement surpris qu’un ami chorégraphe lui ai envoyé une vidéo dans laquelle il dansait sur un des morceaux de son nouvel album.
Est-ce que tu peux deviner le titre du morceaux ?
Dancers !
C’est un exemple assez extrême, car là c’est le titre du morceau qui guide carrément les attentes, mais il y a plein d’autres endroits ou le texte accompagne la musique de l’artiste. Autant d’espaces dont les musicien·nes ont la hantise, ne voient pas l’intérêt, alors que c’est ne grosse opporunité manquée.
Ta bio, tes posts, tes mails,…. tout ces trucs que tu trouvent rasoir au possible sont en fait des opportunités en or de mettre le doigt sur ce qui fait a différence entre toi et les autres artistes. De rendre ta singularité évidente pour la personne qui découvre ta musique.
“C’est très beau tout ça Ludo mais ça me paraît complètement inaccessible. J’y connais rien en marketing, je baisse les bras…”
Pour te faciliter la tâche, je vais faire ce qui est une partie essentiel de mon travail de coach : je vais découper la difficulté.
Façe à toi, une montagne, le sommet t’attire, mais ça te paraît hors de portée. Sauf qu’en vérité, personne ne grimpe jusqu’en haut de cette montagne en une seule fois. Les gens le font par étapes.
Les étapes :
Commence par identifier 3-4 artistes qui ont le même type de public que toi.
Exemple : si j’étais Hoorsees (leur release party 🤯), je pourrais choisir Brian’s Magic Tears, Avions, Cathedrale et The Strokes par exemple.
Sélectionne 7-8 variables que vous avez en commun. Variables musicales mais pas exclusivement.
Je continue avec mon exemple. Selon les groupes, ils ont des compos plus ou moins complexes, ils utilisent plus ou moins d’effets et modulations, le chant va avoir plus ou moins d’importance, le jeu de guitare va être plus ou moins virtuose, certains groupes sont plus présents sur les réseaux sociaux que d’autres,…
Fais un tableau avec les variables que tu as sélectionnée en abscisse (axe horizontal), et le “score” pour chaque variable en ordonnée (axe vertical). Et choisit une couleur pour chacun des groupes.
Évalue. Ça peut être une étape difficile car certaines des variables que tu as choisies sont peut-être assez subjectives. Ça peut être une bonne idée de demander leurs amis à des amis, de voir ce qui se dit sur internet,…
Relie les différents points entre eux pour obtenir un graphique qui ressemble à ça :

Ça permet de facilement faire ressortir les points qui te distinguent le plus des autres groupes et artistes.
Maintenant, quand tu envoie un mail, un post, une bio, au lieu de te présenter avec une série de clichés que le lecteur à déjà croisé mille fois parmi d’autres groupes, tu vas pouvoir sortir du lot car tu as rendu plus évident pour lui ce ui te rend unique !
Conclusion & confession
Plutôt que de lutter avec la concurrence, continue à te développer là où tu excelle et souligne dans ta communication ce qui te distingue des autres.
Sur quels éléments de ta musique communiquer pour éviter la concurrence et attirer un public qui te ressemble?
J’ai envie de partager avec toi mes interrogations sur la continuation de cette newsletter: Je ne suis pas sur de vouloir continuer à l’écrire toutes les semaines. C’est énormément de travail. Malgré les templates ça me prend quand même entre 6 et 8 heures par articles.
Du temps que je pourrais passer à coacher plus de monde, accompagner les musicien·nes pour efficacement utiliser l’information que je partage ici, faire plus d’opération de sensibilisation à la santé mentale des musicien·nes dans les SMAC,…
Ça me sert dans mon travail. Ça m’arrive souvent de partager ces articles avec les musicien·nes que j’accompagne, avant d’aller bien plus loin avec eux en RDV, et d’applquer ça à leur projet. Mais je n’ai pas vraiment besoin que ces articles soient publics pour ça. Ni de les écrire toutes les semaines.
Au niveau de mon activité, c’est difficile à évaluer car ça me permet de montrer que j’ai une certaine expertise, mais je dirais qu’en 0% et 10% des artistes avec qui je bosse sont venu vers moi du fait de cette newsletter (le reste étant plus du bouche-à-oreilles, réseaux sociaux, réseau pro,…).
Niveau économique, plus ça va plus je suis confiant de bientôt ne plus être éligible au RSA car je gagnerais trop d’argent. C’est très cool. Mais au final l’impact de cette newsletter est négligeable par rapport à d’autres manière de développer mon activité. Et ça ne me surprendrait pas que certains artistes décident de ne pas à investir pour être accompagnés parce qu’ils se disent qu’ils ont tout déjà ce qui leur faut ici.
Bref, je ne sais pas encore ce que je vais faire mais je me questionne. Plusieurs issues possibles :
arrêt total
continuer d’écrire, mais faire payer un abonnement (J’imagine 2-3€ par mois)
continuer d’écrire, mais uniquement des articles privés à destination des artistes avec qui je travaille
continuer la situation actuelle, m’épuiser, ne plus y prendre de plaisir, ne pas avoir le temps de socialiser ou d’aller voir des concerts,… ce qui m’amènera à terme vers la déprime, anxiété, utilisation de substances, pensées suicidaires… En ce moment ça va TRÈS bien et je suis très loin de tout ça, mais je sais à quoi la route ressemble. J’ai déjà fait, et j’ai pas envie de vivre cette situation à nouveau.
Les deux hpothèses dans lesquelles je continue d’écrire me paraissent les plus probables. J’aime ça, écrire. Partager des cnnaissances. Prendre des trucs cheulou qui viennent pas du tout du monde musical et voir comment les utiliser pour aider les artistes à se développer. Mais parfois il faut mettre la priorité sur ce qui permet de manger. Je ne suis pas rentier.
J’adore coacher, ça me rapporte de l’argent, ça m’autorise à être pédagogue et partager mes connaissances et à interagir beaucoup plus… Donc pourquoi pas faire moins d’écriture gratuite et plus de coaching ? Right ?
Je sais que certain·es· me lisent souvent, me font des retours, en mail ou en direct (ce qui est super-motivant ! Merci 😄 ) et je suis vraiment désolé pour elles et eux.
C’est important pour moi de partager ces interrogations avec vous. J’aurais de la chance si quelques dizaines de personnes ont lu jusqu’à ici (après m’avoir vu utiliser des gros-mots comme ‘marketing’ et “concurrence” à répétition). Pour rendre ça plus facile de me faire un retour, je te demande directement :
Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? Ton opinion compte.
65 musicien·nes ont décidé de continuer de me suivre bien que j’ai juste exprimé mon besoin de repos la semaine dernière.
Un grand merci !
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